En2010, deux frĂšres ont obtenu des permis de construire correspondant Ă  leurs projets de villas. En 2014, des irrĂ©gularitĂ©s ont Ă©tĂ© relevĂ©es quant au respect de ces permis. AprĂšs avoir Ă©tĂ© invitĂ©s par l’administration Ă  agir en ce sens, chacun d’entre eux a dĂ©posĂ© une demande de permis modificatif. LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrĂȘt suivant Donne acte Ă  M. X... du dĂ©sistement partiel de son pourvoi en ce qu'il est dirigĂ© contre le CrĂ©dit immobilier de France-Sud ; Sur le moyen unique, pris en sa deuxiĂšme branche Vu l'article 1382 du code civil Attendu que le 5 octobre 2001, suivant acte rĂ©digĂ© avec le concours de la sociĂ©tĂ© notariale C..., Y... et D..., M. X... s'est engagĂ© Ă  acquĂ©rir un terrain Ă  bĂątir appartenant aux Ă©poux Z..., sous condition suspensive de l'obtention d'un permis de construire, rĂ©putĂ©e rĂ©alisĂ©e dĂšs l'obtention de cette piĂšce, le 7 janvier 2002 ; que la vente a Ă©tĂ© constatĂ©e par acte authentique reçu le 18 fĂ©vrier 2002, soit avant l'expiration du dĂ©lai de recours contre cette dĂ©cision administrative, par la sociĂ©tĂ© notariale E... A..., en participation avec M. Y..., notaire ; que, le permis de construire ayant Ă©tĂ© ultĂ©rieurement annulĂ©, M. X... a recherchĂ© la responsabilitĂ© professionnelle de la sociĂ©tĂ© E... A..., lui reprochant d'avoir manquĂ© Ă  son devoir de conseil quant au risque d'invalidation du projet de construction envisagĂ© ; Attendu que pour dĂ©bouter l'acquĂ©reur de ses demandes, l'arrĂȘt attaquĂ© retient qu'il a Ă©tĂ© dĂ»ment informĂ© de la teneur et des modalitĂ©s du recours ouvert contre le permis de construire, expressĂ©ment mentionnĂ©es dans l'acte initial de sorte qu'il s'est engagĂ© en connaissance de cause ; Qu'en statuant ainsi, alors qu'il appartenait au notaire de prendre en outre l'initiative d'informer l'acquĂ©reur des risques inhĂ©rents Ă  la signature de l'acte authentique de vente avant l'expiration du dĂ©lai de recours contre le permis de construire, la cour d'appel a violĂ© l'article susvisĂ© ; PAR CES MOTIFS et sans qu'il soit nĂ©cessaire de statuer sur les autres branches du moyen CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'elle a statuĂ© sur les demandes formĂ©es par M. X... Ă  l'encontre de la sociĂ©tĂ© E... H... titre de sa responsabilitĂ© professionnelle, l'arrĂȘt rendu le 13 janvier 2009, entre les parties, par la cour d'appel de Montpellier ; remet, en consĂ©quence, sur ce point, la cause et les parties concernĂ©es dans l'Ă©tat oĂč elles se trouvaient avant ledit arrĂȘt et, pour ĂȘtre fait droit, les renvoie devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence ; Condamne la SCP E..., A..., B... F... aux dĂ©pens ; Vu l'article 700 du code de procĂ©dure civile, condamne la SCP G..., A..., B... F... Ă  payer 3 000 euros Ă  M. X... ; rejette la demande de la SCP E..., A..., B... F... Dit que sur les diligences du procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour de cassation, le prĂ©sent arrĂȘt sera transmis pour ĂȘtre transcrit en marge ou Ă  la suite de l'arrĂȘt partiellement cassĂ© ; Ainsi fait et jugĂ© par la Cour de cassation, premiĂšre chambre civile, et prononcĂ© par le prĂ©sident en son audience publique du neuf dĂ©cembre deux mille dix. MOYEN ANNEXE au prĂ©sent arrĂȘt Moyen produit par la SCP Ancel et Couturier-Heller, avocat aux Conseils, pour M. X... Le moyen reproche Ă  l'arrĂȘt attaquĂ© d'avoir dĂ©boutĂ© Monsieur X... de sa demande tendant Ă  voir dire que la SCP Raymond E..., GĂ©rard A..., MychĂšle B... F..., notaire, avait commis une faute engageant sa responsabilitĂ© et Ă  la voir condamner Ă  lui payer des dommages intĂ©rĂȘts en rĂ©paration des prĂ©judices subis ; AUX MOTIFS PROPRES QUE le 5 octobre 2001 suivant acte rĂ©digĂ© par l'office notarial de MaĂźtres Roger C..., Alain Y... et Reine D..., M. et Mme François Z... s'engagent Ă  vendre Ă  M. Anthony X... qui s'engage Ă  l'acquĂ©rir pour le prix de 173. 121, 10 euros une parcelle de terrain Ă  bĂątir situĂ©e Ă  Montferrier-Sur-Lez chemin des Olivette cadastrĂ©e section AD nos 76 et 80 formant le lot unique du lotissement " Alter-Bellerencontre " crĂ©e suivant arrĂȘtĂ© municipal du 28 juin 1999 sous la condition suspensive, notamment, d'obtention par l'acquĂ©reur d'un permis de construire Ă©tant expressĂ©ment convenu que la condition d'obtention du permis de construire sera rĂ©putĂ© rĂ©alisĂ©e dĂšs obtention de cette piĂšce, le rĂ©dacteur des prĂ©sentes prĂ©cisant en tant que de besoin que le permis de construire ne devient dĂ©finitif que s'il n'a fait l'objet d'aucun recours devant la juridiction administrative et ce dans le dĂ©lai de deux mois qui court Ă  compter de la plus tardive des deux dates suivantes, le premier jour d'une pĂ©riode continue de deux mois d'affichage sur le terrain et le premier jour d'une pĂ©riode continue de deux mois d'affichage en mairie » ; que l'acte du 5 octobre 2001 prĂ©voit une signature de l'acte authentique de vente au plus tard le 24 dĂ©cembre 2001 Ă©tant prĂ©cisĂ© que les conditions suspensives devront ĂȘtre rĂ©alisĂ©es dans le dĂ©lai de validitĂ© des prĂ©sentes et que la date d'expiration de ce dĂ©lai n'est pas extinctive mais constitutive du point de dĂ©part de la pĂ©riode Ă  partir de laquelle l'une des parties pourra obliger l'autre Ă  s'exĂ©cuter ; que mĂȘme si ni le permis ni le prĂȘt n'ont Ă©tĂ© obtenu dans ce dĂ©lai » mais respectivement les 7 janvier et 12 fĂ©vrier 2002, les parties rĂ©gularisent le 18 fĂ©vrier 2002 sous l'Ă©gide de la S. C. P notariale E... A... en participation avec MaĂźtre Alain Y..., notaire » l'acte authentique de vente et celui de prĂȘt en parfaite exĂ©cution de l'acte du 5 octobre 2001, acte qui comporte en sa page 26 une dĂ©claration de l'acquĂ©reur selon laquelle un avant contrat sous seing privĂ© a Ă©tĂ© reçu prĂ©alablement Ă  la rĂ©daction des prĂ©sentes » ; qu'au vu de ces Ă©lĂ©ments, la seule circonstance que la rĂ©itĂ©ration intervienne postĂ©rieurement au dĂ©lai du 24 dĂ©cembre 2001 ne permet pas d'entraĂźner la caducitĂ© rĂ©clamĂ©e par M. Anthony X... d'un avant contrat exĂ©cutĂ© et dont la validitĂ© est remise en cause au vu du seul souhait de ce dernier de contester les Ă©nonciations du premier juge selon lesquelles la S. C. P notariale E... A... n'est intervenue que pour donner forme authentique Ă  un accord complet dĂ©jĂ  conclu sans son intervention, acte par lequel M. Anthony X... accepte d'acquĂ©rir dĂšs l'obtention du permis de construire et qui lui rappelle les conditions dans lesquelles ce document administratif devient dĂ©finitif ; que dĂšs lors M. Anthony X... ne peut imputer Ă  la S. C. P notariale E... A..., ce qu'il ne reproche d'ailleurs pas aux rĂ©dacteurs de l'acte du 5 octobre 2001, un dĂ©faut de conseil sur l'acceptation de la vente sans que le permis de construire ne soit dĂ©finitif aprĂšs expiration du dĂ©lai de recours des tiers ; qu'au vu de ces Ă©lĂ©ments et ceux prĂ©cis et motivĂ©s du premier juge que la Cour adopte il y a lieu Ă  confirmation de la dĂ©cision dĂ©fĂ©rĂ©e en ce qu'elle dĂ©boute M. Anthony X... de sa demande d'indemnisation dirigĂ©e Ă  l'encontre de la S. C. P notariale E... A... et ce en raison de l'absence de toute faute commise par cette derniĂšre dans ses obligations professionnelles, notamment de conseil ; ET AUX MOTIFS ADOPTES QUE les notaires doivent, avant de dresser des actes, procĂ©der Ă  la vĂ©rification des faits et conditions nĂ©cessaires pour assurer l'utilitĂ© et l'efficacitĂ© de ces actes, Ă©clairer les parties et attirer leur attention sur les consĂ©quences et les risques des actes qu'ils authentifient ; que l'obligation de conseil du notaire porte donc tant sur la validitĂ© de l'acte que sur les risques juridiques et Ă©conomiques encourus par son client ; qu'en l'espĂšce, Monsieur X... soutient que la SCP E... A... devait, au titre de son devoir de conseil, attirer son attention sur les risques encourus du fait d'une possible annulation du permis de construire en cas de recours des tiers, le dĂ©lai de recours n'Ă©tant pas purgĂ© Ă  la date de signature de l'acte authentique de vente, Il affirme Ă©galement que le notaire aurait dĂ» lui conseiller de diffĂ©rer la vente Ă  une date ultĂ©rieure ; que, cependant, il ne peut ĂȘtre valablement reprochĂ© au notaire de n'avoir pas rappelĂ© Ă  l'acheteur que le permis de construire n'Ă©tait dĂ©finitif qu'Ă  l'expiration du dĂ©lai imparti aux tiers pour exercer un recours Ă  son encontre, dont la teneur et les modalitĂ©s avaient Ă©tĂ© explicitement mentionnĂ©s dans le compromis de vente prĂ©alablement convenu avec le vendeur ; qu'aux termes de cet acte, M. Anthony X... s'Ă©tait alors, en toute connaissance de cause du risque encouru, clairement engagĂ© Ă  ratifier la vente du terrain en cas de dĂ©livrance du permis de construire qu'il visait, sans attendre que celui-ci ait acquis un caractĂšre dĂ©finitif, la condition suspensive Ă©tant "... rĂ©putĂ©e rĂ©alisĂ©e dĂšs obtention de cette piĂšce " ; que mĂȘme si la rĂ©ponse de l'autoritĂ© administrative compĂ©tente Ă  la demande d'autorisation de construire et l'accord de la banque au financement de la construction ont Ă©tĂ© donnĂ©s au-delĂ  des dates fixĂ©es par le compromis, les parties ont nĂ©anmoins maintenu les termes de leur accord pour finaliser la vente dans les conditions du compromis. Il ne pouvait entrer dans l'obligation de conseil du notaire de proposer de diffĂ©rer la vente dĂšs lors qu'il n'est intervenu que pour donner forme authentique Ă  un accord complet dĂ©jĂ  conclu sans son intervention ; qu'en outre, il n'appartient pas au notaire de se substituer Ă  l'autoritĂ© administrative pour Ă©valuer la validitĂ© d'un permis de construire et les possibilitĂ©s subjectives qui pourraient conduire Ă  son annulation, dĂšs lors, le notaire n'a pas Ă  s'entourer d'autres prĂ©cautions, s'agissant de question d'urbanisme, que l'obtention d'un certificat d'urbanisme ; qu'en l'espĂšce, la SCP E... A... s'est assurĂ©e dans l'intĂ©rĂȘt de son client que le terrain objet de l'acte Ă©tait constructible suivant le voeu des parties Ă  l'acte authentique de vente, en se faisant transmettre et en annexant Ă  l'acte non seulement le certificat d'urbanisme confirmant que la parcelle vendue fait partie d'un lotissement, mais encore le permis de construire satisfaisant aux exigences du compromis effectivement dĂ©livrĂ© par le maire de la commune ; qu'ainsi, il ne peut lui ĂȘtre reprochĂ© d'avoir manquĂ© sur ce point Ă  son devoir de conseil envers Monsieur X..., d'autant que les deux permis de construire successifs n'ont Ă©tĂ© annulĂ©s non parce que le terrain n'Ă©tait pas en zone constructible, mais parce que chacun des projets de construction prĂ©sentĂ©s portait une atteinte grave Ă  l'aqueduc en raison de son implantation Ă  proximitĂ© immĂ©diate du monument historique ; que l'acte proposĂ© par le notaire est donc efficace, en ce qu'il porte effectivement sur la vente d'un terrain Ă  construire, comme le montrent les documents d'urbanisme appropriĂ©s qu'il a collectĂ©s, une Ă©ventuelle remise en cause de ces renseignements, pouvant conduire Ă  l'annulation de la vente, ne pourrait lui ĂȘtre imputĂ©e, il est Ă©galement conforme Ă  la volontĂ© des parties souhaitant parvenir Ă  la vente et Ă  l'Ă©quilibre de leurs rapports, le risque que le projet particulier de construction qu'il souhaitait soit contestĂ© et invalidĂ© devant le juge administratif a Ă©tĂ© acceptĂ© par l'acquĂ©reur, au terme d'un compromis avec le vendeur relativement Ă  la durĂ©e des conditions suspensives ; que dĂšs lors, il n'est pas Ă©tabli que la SCP E... A... a manquĂ© Ă  son obligation de conseil vis Ă  vis de Monsieur X... lors de la conclusion de l'acte authentique de vente signĂ© en son cabinet le 18 fĂ©vrier 2002, aucune faute ne pouvant lui ĂȘtre imputĂ©e, Monsieur X... sera dĂ©boutĂ© de sa demande en dommages et intĂ©rĂȘts formĂ©e Ă  son encontre. ALORS, d'une part, QUE le notaire ne peut dĂ©cliner le principe de sa responsabilitĂ© en allĂ©guant qu'il n'a fait que donner une forme authentique aux opĂ©rations conclues par les parties ; d'oĂč il rĂ©sulte que la Cour d'appel ne pouvait Ă©carter toute faute du notaire au motif inopĂ©rant qu'il n'Ă©tait intervenu que pour donner forme authentique Ă  un accord complet dĂ©jĂ  conclu sans son intervention ; qu'elle a ainsi violĂ© l'article 1382 du Code civil ; ALORS, d'autre part, QUE le notaire est tenu d'informer et d'Ă©clairer les parties sur la portĂ©e et les effets ainsi que sur les risques de l'acte auquel il prĂȘte son concours, sans que leurs compĂ©tences personnelles ni la prĂ©sence d'un conseiller Ă  leur cĂŽtĂ© ne le dispensent de son devoir de conseil ; D'oĂč il rĂ©sulte que la Cour d'appel ne pouvait dĂ©cider que la SCP E... A... F..., notaire, n'avait pas commis de faute en n'alertant pas Monsieur X... des risques de parfaire l'opĂ©ration avant que le permis de construire soit purgĂ© de tout recours au motif qu'il avait Ă©tĂ© informĂ© des conditions dans lesquelles le permis deviendrait dĂ©finitif par le compromis signĂ© devant le notaire du vendeur ; qu'en statuant par ce motif impuissant Ă  Ă©carter toute faute du notaire, la Cour d'appel a encore violĂ© l'article 1382 du Code civil ; ALORS, enfin, QUE le notaire est tenu d'une obligation de conseil et de mise en garde pour que les droits et obligations rĂ©ciproques lĂ©galement contractĂ©s par les parties rĂ©pondent aux finalitĂ©s rĂ©vĂ©lĂ©es de leur engagement ; qu'en l'espĂšce, pour Ă©carter tout manquement de la SCP E... A... F... Ă  son devoir de conseil, la Cour d'appel a, par motifs adoptĂ©s, retenu que le notaire avait rempli les seules obligations Ă  sa charge en se procurant le certificat d'urbanisme et le permis de construire dont il ressortait que le terrain Ă©tait constructible ; qu'en limitant ainsi les obligations du notaire, alors qu'il lui incombait d'Ă©tudier les documents qu'il s'Ă©tait procurĂ©s et d'informer l'acquĂ©reur des risques que cette Ă©tude rĂ©vĂ©lait au regard des finalitĂ©s de son engagement c'est-Ă -dire de son projet de rĂ©aliser la construction pour laquelle il avait obtenu un permis de construire, la Cour d'appel a derechef violĂ© l'article 1382 du Code civil.
deplusieurs conditions suspensives, parmi lesquelles l'octroi d'un permis de construire purgé de tout recours et autorisant la réalisation d'un ensemble immobilier ; que, dans ces conditions, d'une part, la division du terrain appartenant à l'association L'Arche de Jean Vanier à Grasse n'a pas eu lieu avant la délivrance du permis de construire en litige et, d'autre part, cette division
Vous venez d'obtenir un permis de construire une maison individuelle, vous pensiez que les problĂšmes Ă©taient derriĂšre vous, mais vous avez Ă©tĂ© menacĂ© verbalement par l'un de vos voisins. Par suite, vous avez reçu une lettre recommandĂ©e avec demande d'avis de rĂ©ception ou une requĂȘte vous assignant devant le tribunal administratif de votre rĂ©gion. Si vous vous reconnaissez au sein de ce scĂ©nario, c'est que vous faites bel et bien l'objet d'un recours des tiers le plus souvent ce tiers est un voisin . Vous souhaitez bien Ă©videmment rĂ©aliser votre projet de construction, vous allez donc devoir vous dĂ©fendre. La bonne nouvelle, c'est que vous avez le choix soit d'assurer vous-mĂȘme votre dĂ©fense soit, de demander conseil auprĂšs d'un professionnel du droit. Effectivement, le ministĂšre d'avocat n'est pas obligatoire en la matiĂšre. Pour cela, vous allez tout d'abord devoir vous poser ces questions majeures ce recours a-t-il Ă©tĂ© engagĂ© rĂ©guliĂšrement ? est-il recevable devant une juridiction administrative ? Afin de vous aider du mieux que nous pouvons, nous allons vous fournir tout au long de cet article, les normes juridiques rĂ©gissant les rĂšgles de recevabilitĂ© d'un tel recours devant le tribunal administratif. Sachant que, si l'une de ces rĂšgles n'ai pas respectĂ©e par le voisin attaquant votre permis de construire, son recours sera jugĂ© irrecevable et les travaux relatifs Ă  votre projet pourront dĂ©buter ou prospĂ©rer. Voici l'ordre des diffĂ©rentes Ă©tapes du raisonnement que nous vous suggĂ©rons de suivre le voisin attaquant mon permis de construire a-t-il un intĂ©rĂȘt Ă  agir ? l'affichage de mon panneau de permis de construire est-il rĂ©gulier ? le recours engagĂ© respecte-t-il les dĂ©lais prescrits par la loi ? Étape 1 le voisin attaquant mon permis de construire a-t-il un intĂ©rĂȘt Ă  agir ? Tout d'abord, il ne sera vu dans cette partie que l'intĂ©rĂȘt Ă  agir du voisin direct, Ă  l'exclusion de celui des associations qui rĂ©pond Ă  des considĂ©rations diffĂ©rentes. Pour pouvoir agir contre une autorisation d'urbanisme, plus spĂ©cifiquement contre un permis de construire, le voisin doit disposer de ce que l'on appelle dans le domaine juridique un "intĂ©rĂȘt Ă  agir". Le code de l'urbanisme et sa jurisprudence rĂ©cente Conseil d'État, 13 avril 2016 considĂšrent que pour bĂ©nĂ©ficier d'un intĂ©rĂȘt Ă  agir, le tiers le voisin doit respecter cumulativement ces deux diffĂ©rentes conditions justifier qu'il est un "voisin immĂ©diat" de la construction qu'il attaque, c'est-Ă -dire que son propre terrain se situe Ă  une courte distance du projet litigieux, Ă©tablir qu'il existe une atteinte directe ses conditions d'occupation, d'utilisation ou de jouissance de son bien son terrain ou/et sa/ses constructions. Concernant la premiĂšre condition, il a Ă©tĂ© jugĂ© qu'une distance d'une quarantaine de mĂštres ne donnait pas d'intĂ©rĂȘt Ă  agir au voisin. Cependant, une construction implantĂ©e Ă  huit mĂštres du permis de construire objet du recours valide cette premiĂšre condition cour administrative d'appel de Douai, 2 fĂ©vrier 2017 . Sur la deuxiĂšme condition, le "voisin immĂ©diat" doit justifier que le projet qu'il attaque porte une atteinte directe Ă  ses conditions d'occupation, d'utilisation ou de jouissance de son bien article L. 600-1-2 du code de l'urbanisme . Pour ce faire, la jurisprudence admet comme preuve, la production de photos prises du terrain du voisin contestataire attestant d'une vue directe sur le projet attaquĂ© Conseil d'État, 17 mars 2017 . Aussi, le voisin doit apporter, Ă  peine d'irrecevabilitĂ© de sa requĂȘte, un acte dĂ©montrant que son occupation des lieux est rĂ©guliĂšre. Pour cela, l'article R. 600-4 du code de l'urbanisme modifiĂ© par le dĂ©cret du 17 juillet 2018 oblige le requĂ©rant Ă  apporter la preuve " ... d'un titre de propriĂ©tĂ©, de la promesse de vente, du bail, du contrat prĂ©liminaire mentionnĂ© Ă  l'article L. 261-15 du code de la construction et de l'habitation, du contrat de bail " ou de tout autre document attestant effectivement dudit caractéÚre rĂ©gulier de l'occupation ou de la dĂ©tention de son bien. Si le voisin ne respecte pas l'une de ces deux conditions et n'apporte pas une preuve de la dĂ©tention de son bien ou de l'occupation rĂ©guliĂšre des lieux, il ne pourra pas mener Ă  bien son recours contre votre permis de construire. En effet, la juridiction administrative rejettera sa requĂȘte pour irrecevabilitĂ©. Par consĂ©quent, vous serez en mesure de dĂ©buter la construction de votre projet urbanistique. Dans le cas contraire, c'est-Ă -dire que votre voisin contestataire dispose de cet intĂ©rĂȘt Ă  agir , il vous sera nĂ©cessaire de vĂ©rifier si le recours en question a Ă©tĂ© formĂ© dans les dĂ©lais prescrits par la loi. PrĂ©alablement Ă  cette vĂ©rification, nous vous proposons d'Ă©tudier la question de la rĂ©gularitĂ© de l'affichage sur votre terrain de votre panneau de permis de construire. Étape 2 l'affichage de mon panneau de permis de construire est-il rĂ©gulier ? Cette deuxiĂšme Ă©tape consiste en l'analyse du respect des rĂšgles relatives Ă  l'affichage de votre panneau de permis de construire sur votre terrain. Pourquoi vĂ©rifier cela ? Il est crucial que votre affichage soit rĂ©alisĂ© trĂšs rapidement pour que le dĂ©lai de recours des tiers qui est de deux mois commence Ă  courir le plus tĂŽt possible. En effet, plus vite ce dĂ©lai court, plus vite il se terminera fermant alors la porte Ă  toute action de vos voisins Ă  l'encontre de votre projet. Un affichage rĂ©gulier consiste en la considĂ©ration de trois points il doit ĂȘtre visible de l'extĂ©rieur du terrain donc de la voie publique article R*. 424-15 du code de l'urbanisme , il doit ĂȘtre un panneau de forme rectangulaire et dont les dimensions sont supĂ©rieures Ă  quatre-vingts centimĂštres article A 424-15 du code de l'urbanisme. il doit comporter l'ensemble des mentions exigĂ©es par la loi mentions lĂ©gales devant ĂȘtre mentionnĂ©es sur le panneau d'affichage Concernant le premier point sur la visibilitĂ© du panneau d'affichage, voici un cas concret En principe, l'affichage doit ĂȘtre visible et lisible de l'extĂ©rieur du terrain. C'est-Ă -dire de la voie publique ou lorsque le terrain n'est pas desservi par une voie publique, d'une voie privĂ©e ouverte Ă  la circulation du public. Lorsque le terrain d'assiette n'est pas desservi par une telle voie et que l'affichage sur le terrain ne peut donc pas satisfaire Ă  cette exigence, l'affichage du permis de construire doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© sur un panneau placĂ© en bordure de la voie publique ou de la voie privĂ©e ouverte Ă  la circulation du public la plus proche du terrain Conseil d'État, 27 juillet 2015 . Quant au second point, les mentions obligatoires devant figurer sur le panneau d'affichage du permis de construire sont les suivantes le nom du titulaire du permis de construire, sa raison sociale ou dĂ©nomination sociale, le nom de l'architecte auteur du projet architectural, la date de dĂ©livrance du permis de construire, le numĂ©ro de permis de construire, la nature du projet, la superficie du terrain, l'adresse de la mairie oĂč le dossier peut ĂȘtre consultĂ©, le permis de construire doit Ă©galement indiquer, en fonction de la nature du projet s'il prĂ©voit des constructions, il faudra prĂ©ciser la surface de plancher autorisĂ©e ainsi que la hauteur de la ou des constructions, exprimĂ©e en mĂštres par rapport au sol naturel, s'il porte sur un lotissement, le nombre maximum de lots prĂ©vus, s'il porte sur un terrain de camping ou un parc rĂ©sidentiel de loisirs, le nombre total d'emplacements et, s'il y a lieu, le nombre d'emplacements rĂ©servĂ©s Ă  des habitations lĂ©gĂšres de loisirs, s'il prĂ©voit des dĂ©molitions, la surface du ou des bĂątiments Ă  dĂ©molir. les droits de recours des tiers Ă  indiquer littĂ©ralement Droit de recours le dĂ©lai de recours contentieux est de deux mois Ă  compter du premier jour d'une pĂ©riode continue de deux mois d'affichage sur le terrain du prĂ©sent panneau article 600-2 du code de l'urbanisme. Tout recours administratif ou tout recours contentieux doit, Ă  peine d'irrecevabilitĂ©, ĂȘtre notifiĂ© Ă  l'auteur de la dĂ©cision et au bĂ©nĂ©ficiaire du permis ou de la dĂ©cision prise sur la dĂ©claration prĂ©alable. Cette notification doit ĂȘtre adressĂ©e par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception dans un dĂ©lai de quinze jours francs Ă  compter du dĂ©pĂŽt du recours article R. 600-1 du code de l'urbanisme. » Attention aux mentions omises ! Effectivement, l'omission d'une mention ou une mention erronĂ©e peut avoir comme consĂ©quence d'empĂȘcher l'amorçage du recours des tiers. Dans ce cas-ci, les tiers disposants d'un intĂ©rĂȘt Ă  agir pourront attaquer le permis de construire jusqu'Ă  six mois Ă  compter de l'envoi de la dĂ©claration d'achĂšvement des travaux de construction de votre projet ! À Ă©viter par tout moyen. Cela a d'ailleurs Ă©tĂ© le cas d'espĂšce d'une importante et ancienne jurisprudence. Le permis de construire litigieux disposait d'une indication erronĂ©e concernant son numĂ©ro d'identification. Cet erreur a fait echec Ă  l'amorce du dĂ©lai de recours des tiers Conseil d'État, 20 juin 1984 . En cas de litige, le respect de l'ensemble de ces rĂšgles doit ĂȘtre dĂ©montrĂ© par le bĂ©nĂ©ficiaire du permis de construire, c'est-Ă -dire vous. Voici quelques conseils pour en constituer la preuve. La preuve de l'affichage du panneau Pour finir sur cette Ă©tape, nous vous conseillons de faire rĂ©aliser trois constats d'huissier Un premier Ă  l'affichage du panneau de permis de construire, un deuxiĂšme Ă  l'expiration du premier mois, un troisiĂšme Ă  l'expiration du second mois. Bien qu'onĂ©reux, ces trois constats vous permettront de justifier du bon affichage de votre panneau durant la pĂ©riode considĂ©rĂ©e. Ainsi, si une contestation de votre permis de construire par l'un de vos voisins intervient Ă  l'extĂ©rieure de ce dĂ©lai, vous vous serez constituĂ© la preuve de son irrecevabilitĂ© en raison de l'expiration du dĂ©lai de recours des tiers. Étape 3 le recours engagĂ© respecte-t-il les dĂ©lais prescrits par la loi ? La troisiĂšme rĂšgle de recevabilitĂ© majeure Ă  contrĂŽler avant tout autre examen est celle que nous venons d'Ă©voquer en surface, Ă  savoir, le dĂ©lai de recours des tiers. Un dĂ©lai de principe d'une durĂ©e de deux mois Nous partons du postulat que votre panneau d'affichage a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement posĂ© et que l'ensemble des dispositions lĂ©gales le concernant ont bien Ă©tĂ© respectĂ©e. Ainsi, le dĂ©lai de recours des tiers court. Ce dĂ©lai est encadrĂ© par la loi. Il est dĂ©sormais de deux mois Ă  compter du premier jour de l'affichage sur le terrain du panneau du permis de construire article R. 600-2 du code de l'urbanisme . En pratique, ce dĂ©lai de deux mois et un jour doit ĂȘtre additionnĂ© au dĂ©lai de 15 jours de notification du recours. Par consĂ©quent, si aucune notification d'un courrier de la part des voisins contestant ce permis n'a Ă©tĂ© rĂ©ceptionnĂ©e dans les 2 mois et 16 jours suite Ă  l'affichage du permis de construire, il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© que lesdits voisins ne pourront plus faire de recours. En d'autres termes, Ă  l'expiration de ce dĂ©lai, aucun recours des voisins contre le permis de construire ne sera valable et par consĂ©quent, ne pourra ĂȘtre retenu par le tribunal adminsitratif, mĂȘme dans l'hypothĂšse oĂč le voisin initiateur de la requĂȘte disposerait d'un intĂ©rĂȘt Ă  agir. Il est important de savoir que ce dĂ©lai de principe de deux mois peut ĂȘtre prorogĂ© de diffĂ©rentes maniĂšres que nous allons maintenant Ă©numĂ©rer. Les causes de prorogation du dĂ©lai de deux mois Il existe des hypothĂšses de prorogation de ce dĂ©lai de deux mois soit, votre permis de construire a Ă©tĂ© affichĂ© irrĂ©guliĂšrement. Dans ce cas de figure le dĂ©lai de recours des tiers ne s'Ă©teindra qu'Ă  l'expiration d'un dĂ©lai de six mois Ă  compter de la rĂ©ception en mairie de la dĂ©claration d'achĂšvement des travaux de la construction projetĂ©e, soit votre permis de construire a fait l'objet d'un recours gracieux. Concernant cette derniĂšre hypothĂšse, un recours gracieux est un recours engagĂ© par un voisin communiquĂ© par lettre recommandĂ©e avec demande d'avis de rĂ©ception Ă  la mairie et au titulaire du permis de construire. Ce recours doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans le dĂ©lai de deux mois de principe. L'objet de ce recours se doit d'ĂȘtre le retrait/annulation du permis de construire. Un recours gracieux proroge le dĂ©lai contentieux initial Ă  compter de la rĂ©ponse de la mairie Ă  ce recours refus exprĂšs de la mairie, ou de l'expiration d'un dĂ©lai de deux mois Ă  compter de la rĂ©ception du recours gracieux refus implicite. Il faudra une nouvelle fois compter un dĂ©lai de deux mois de recours contentieux Ă  partir de l'un ou l'autre de ces Ă©vĂšnements. Par exemple "J'affiche rĂ©guliĂšrement mon panneau de permis de construire le 2 septembre. Le 15 septembre, moi et la mairie auteur du permis de construire recevons un recours gracieux de mon voisin. La mairie rĂ©pond Ă  ce recours gracieux le 15 octobre. À partir du 15 octobre, un nouveau dĂ©lai contentieux s'ouvre. Le permis sera donc assurĂ©ment purgĂ© de tout recours le 31 dĂ©cembre. 2 mois de dĂ©lai de recours + 1 jour + 15 jours de la notification " CONCLUSION Nous vous avons Ă©numĂ©rĂ© ici les rĂšgles de recevabilitĂ© les plus importantes concernant un recours de tiers contre un permis de construire. Si l'une de ces rĂšgles n'a pas Ă©tĂ© respectĂ©e par votre voisin contestant le permis, vous aurez la possibilitĂ© d'invoquer leur non-respect pour soulever l'irrecevabilitĂ© de ce recours devant les juridictions administratives. Bien Ă©videmment, il doit ĂȘtre ajoutĂ© Ă  ces rĂšgles, des rĂšgles de fond. Les rĂšgles de fond concernent la lĂ©galitĂ© interne du permis de construire au regard des documents d'urbanisme Ă  l'Ă©chelle communale le plus souvent,le plan local d'urbanisme , rĂ©gionale parfois nationale. Ces rĂšgles de fond seront Ă  coup sĂ»r invoquĂ©es par le voisin contestataire pour demander le retrait ou l'annulation de votre permis, mais ne seront examinĂ©es par le juge que si son recours est rĂ©gulier par rapport aux rĂšgles que nous venons d'analyser.
Lepermis de dĂ©molir est une autorisation d'urbanisme. Vous devez l'obtenir avant la dĂ©molition partielle ou totale d'une construction situĂ©e dans un secteur oĂč ce permis est obligatoire. Lorsque la dĂ©molition est liĂ©e Ă  un projet de construction ou d'amĂ©nagement, la demande peut ĂȘtre faite avec la demande de permis de construire ou d
Les recours et annulations de permis de construire constituent des risques importants qu’il vaut mieux ne pas nĂ©gliger. En effet, on considĂšre que le permis n’est dĂ©finitif qu’aprĂšs les dĂ©lais de recours expirĂ©s. Et mĂȘme lorsque tous ces dĂ©lais sont expirĂ©s, le propriĂ©taire d’une construction peut ĂȘtre attaquĂ© longtemps aprĂšs la fin des travaux
 Puisque ces risques peuvent conduire Ă  des situations dramatiques dĂ©molition, amendes, dommages et intĂ©rĂȘts, il vaut mieux les connaĂźtre avant de se lancer dans un projet de construction. Il existe 3 grands types de risques dont il vaut mieux se prĂ©munir lorsqu’on demande une autorisation d’urbanisme dĂ©claration prĂ©alable, permis de construire ou permis de dĂ©molir Le recours des tiers gracieux et contentieuxLe retrait administratifLe trouble anormal de voisinage perte de vue et perte d’ensoleillement Si vous prenez en compte ces 3 risques dĂšs la conception, vous pouvez considĂ©rer que votre projet de construction est suffisamment sĂ©curisĂ© pour le concrĂ©tiser. Mais dans le cas contraire, c’est comme si vous jouiez Ă  la loterie
 N°1 Le recours des tiers gracieux et contentieux Cette procĂ©dure permet Ă  un voisin de contester la lĂ©galitĂ© d’un permis ou d’une dĂ©claration prĂ©alable afin d’en obtenir l’annulation. Ainsi, c’est la justice administrative qui est compĂ©tente pour ce type de litige. La contestation ne peut se fonder que sur le non respect des rĂšgles d’urbanisme. Pour effectuer un recours, le voisin dispose alors d’un dĂ©lai de 2 mois Ă  compter de la date d’affichage du permis sur votre terrain. Tout savoir sur le recours des tiers. N°2 Le retrait administratif Toute autorisation d’urbanisme dĂ©livrĂ©e est soumise Ă  un contrĂŽle de lĂ©galitĂ© par la prĂ©fecture. Ainsi, si le prĂ©fet considĂšre que la mairie a accordĂ© illĂ©galement le permis, il demande au maire de le retirer. Le maire peut Ă©galement dĂ©cider lui-mĂȘme du retrait s’il s’aperçoit de son illĂ©galitĂ©. Pour retirer le permis, le maire dispose alors d’un dĂ©lai de 3 mois Ă  compter de la date d’obtention du permis. Tout savoir sur le retrait administratif. N°3 Le trouble anormal de voisinage perte d’ensoleillement, perte de vue Toute nouvelle construction, mĂȘme si elle a obtenu un permis de construire en toute lĂ©galitĂ©, peut constituer un trouble de jouissance pour un voisin. Le trouble peut ĂȘtre une perte d’ensoleillement, une perte d’intimitĂ©, une perte de vue ou bien une tout autre nuisance. Ainsi, c’est la justice civile qui est compĂ©tente pour ce type de litige. Le voisin peut alors demander rĂ©paration de ce prĂ©judice par dĂ©molition ou indemnisation dans un dĂ©lai de 5 ans Ă  compter de la fin de la construction litigieuse. Tout savoir sur la perte d’ensoleillement, la perte d’intimitĂ© et la perte de vue. CONSEIL D’ARCHITECTE EN LIGNE RĂ©ponse de M. PĂ©riĂ© architecte sous 48H – 35€ TTC À lire sur le mĂȘme sujet Recours des tiers contre un permis de construire comment ça marche ?Retrait administratif de permis de construire ce qu’il faut savoirPerte d’ensoleillement et trouble anormal de voisinage Vous avez une question au sujet de cet article ?Laissez un commentaire ci-dessous, nous vous rĂ©pondrons dans les plus brefs dĂ©lais.* * Devant l’afflux de questions personnelles, nous avons choisi de ne rĂ©pondre gratuitement qu’aux simples demandes de prĂ©cisions sur le contenu de l’article. Pour toute demande de conseil personnalisĂ©, nous vous proposons d’utiliser notre service de consultation en ligne. Merci pour votre comprĂ©hension.

ArticleA424-15. L’affichage sur le terrain du permis de construire, d’amĂ©nager ou de dĂ©molir explicite ou tacite ou l’affichage de la dĂ©claration prĂ©alable, prĂ©vu par l’article R. 424-15, est assurĂ© par les soins du bĂ©nĂ©ficiaire du permis ou du dĂ©clarant sur un panneau rectangulaire dont les dimensions sont supĂ©rieures Ă  80

Article rĂ©digĂ© par MaĂźtre Laurent BIDAULT , avocat Ă  Paris. Qu’est-ce qu’un permis de construire et dans quels cas est-il obligatoire ? Le permis de construire est une autorisation d’urbanisme qui est gĂ©nĂ©ralement dĂ©livrĂ©e par la commune dans laquelle auront lieu les travaux, avant le commencement de ceux-ci. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, prĂšs de chez vous Trouver mon Avocat Le permis de construire est gĂ©nĂ©ralement obligatoire pour les constructions nouvelles, mais plusieurs exceptions sont prĂ©vues au code de l’urbanisme articles R. 421-2 Ă  R. 421-12 du code de l’urbanisme. De mĂȘme, le code de l’urbanisme Ă©numĂšre les travaux sur des constructions existantes qui nĂ©cessitent l’obtention d’un permis de construire article Ă  du Code de l’urbanisme. Dans les autres cas, une dĂ©claration prĂ©alable de travaux en mairie peut suffire. A titre d’illustration, les travaux suivants nĂ©cessitent un permis de construire l’amĂ©nagement des combles si la surface plancher concernĂ© dĂ©passe 40m2 ; la construction d’une vĂ©randa de plus de 40m2, les travaux d’extension d’un garage dĂ©passant 40m2 ; ou encore la construction d’une piscine non-couverte de plus de 10m2. A l’inverse ne nĂ©cessitent pas de permis de construire certaines habitations lĂ©gĂšres pour le loisir, le mobilier urbain ou encore les terrasses de plain-pied. OĂč et dans quels dĂ©lais un permis de construire peut-il ĂȘtre obtenu ? La demande de permis de construire doit ĂȘtre faite gĂ©nĂ©ralement auprĂšs de la mairie de la commune oĂč sont situĂ©s les travaux. Le dossier de demande de permis de construire doit comporter obligatoirement un certain nombre de piĂšces dont la liste est fixĂ©e par les articles et Code de l’urbanisme du code de l’urbanisme ; il s’agit notamment du formulaire Cerfa relatif aux constructions nouvelles ou celui relatif aux constructions existantes, le plan de situation du terrain, le plan de masse du terrain et de la construction ou encore le plan de coupe du terrain. La demande de permis de construire doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e en 4 exemplaires auprĂšs de la mairie. Notez que cette derniĂšre dispose alors d’un dĂ©lai d’instruction de 2 mois Ă  compter de la demande concernant les maisons individuelles et d’une durĂ©e de 3 mois concernant les autres ouvrages. Sans rĂ©ponse dans ce dĂ©lai, le permis de construire est rĂ©putĂ© avoir Ă©tĂ© accordĂ© de façon tacite article Code de l’urbanisme. Un permis de construire modificatif – qui vient modifier de façon limitĂ©e le permis de construire initial – s’obtient dans les mĂȘmes conditions. PrĂ©cisons enfin que la demande de permis de construire est gratuite et que le recours Ă  un architecte n’est obligatoire que pour les constructions nouvelles et les travaux d’agrandissement de constructions existantes qui dĂ©passent 150m2 article Code de l’urbanisme. Attention Ă  l’obligation d’affichage du permis de construire Il est obligatoire d’afficher son permis de construire Articles et suivants Code de l’urbanisme. Surtout, c’est Ă  compter de la date de cet affichage – s’il est rĂ©gulier – que le dĂ©lai de contestation Ă  l’encontre du permis de construire commence Ă  courir. L’affichage du permis de construire doit ĂȘtre fait au moyen d’un panneau rectangulaire d’une dimension minimale de 80 cm par 120 cm. Ce panneau doit prĂ©ciser notamment le nom du propriĂ©taire, la raison sociale de la sociĂ©tĂ© en charge de la construction, Ă©ventuellement le nom de l’architecte, la date Ă  laquelle le permis a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© ou encore la nature du projet ou des travaux autorisĂ©s. De plus, le panneau d’affichage doit ĂȘtre lisible depuis la voie publique ou depuis les espaces ouverts au public, pendant toute la durĂ©e du chantier. Il peut ĂȘtre utile de faire constater par voie d’huissier le bon affichage du permis de construire, afin de purger le dĂ©lai de contestation du permis. Dans quel dĂ©lai un permis de construire peut-il ĂȘtre contestĂ© ? Le dĂ©lai de recours Ă  l’encontre d’un permis de construire au d’une dĂ©claration prĂ©alable d’ailleurs est de 2 mois Ă  compter du premier jour de l’affichage rĂ©gulier du permis de construire, d’oĂč l’intĂ©rĂȘt de procĂ©der Ă  celui-ci. En effet, en l’absence d’affichage du permis de construire, celui-ci peut ĂȘtre contestĂ© pendant toute la durĂ©e des travaux et jusqu’à un dĂ©lai de 6 mois aprĂšs leur achĂšvement, ce qui peut s’avĂ©rer extrĂȘmement prĂ©judiciable. Qui peut contester un permis de construire ? Les tiers Ă  l’opĂ©ration de construction ou de travaux peuvent contester le permis de construire autorisant celle-ci. Il s’agit gĂ©nĂ©ralement des voisins ou des riverains de l’opĂ©ration. Il peut s’agir Ă©galement d’une association sous certaines conditions, ou du prĂ©fet. La commune peut Ă©galement retirĂ© un permis de construire dans un dĂ©lai de 3 mois suivant sa dĂ©livrance. Le tiers devra dĂ©montrer son intĂ©rĂȘt Ă  agir contre le permis de construire, ce dernier doit en effet affecter directement les conditions d’occupation, les conditions d’utilisation ou les conditions de jouissance des biens du tiers article Code de l’urbanisme. Le requĂ©rant ne pourra invoquer que des griefs qui sont relatifs Ă  l’irrĂ©gularitĂ© du permis de construire au regard des rĂšgles d’urbanisme, telles que celles qui sont prĂ©cisĂ©es au plan local d’urbanisme PLU par exemple. Comment contester un permis de construire ? PremiĂšrement, la contestation du permis de construire peut se faire au moyen d’un recours gracieux demandant le retrait du permis auprĂšs du maire qui a accordĂ© le permis de construire. Ce recours doit ĂȘtre fait dans un dĂ©lai de 2 mois suivant la date d’affichage du permis de construire. Le maire disposera alors d’un dĂ©lai de 2 mois pour rĂ©pondre Ă  cette demande. A dĂ©faut, le maire sera rĂ©putĂ© avoir rejetĂ© cette demande et le requĂ©rant disposera alors d’un dĂ©lai de 2 mois pour saisir le Tribunal administratif. DeuxiĂšmement, la contestation du permis de construire peut se faire directement devant le Tribunal administratif, dans un dĂ©lai Ă©galement de 2 mois suivant la date d’affichage du permis de construire. Attention Dans ces deux cas de figure, le requĂ©rant doit impĂ©rativement informer le titulaire du permis de construire de son recours, dans un dĂ©lai de 15 jours Ă  partir de la date de dĂ©pĂŽt de son recours. Que faire si les travaux dĂ©butent alors que le permis de construire a Ă©tĂ© contestĂ© ? Le recours contre un permis de construire n’est pas suspensif, ce qui signifie que le titulaire du permis pourra dĂ©buter les travaux alors mĂȘme que son permis est contestĂ©. Afin de suspendre l’exĂ©cution des travaux jusqu’à ce que le juge administratif se prononce sur le litige, il est possible de former un rĂ©fĂ©rĂ© suspension auprĂšs du Tribunal administratif, afin de demander au juge des rĂ©fĂ©rĂ©s qu’il suspende l’exĂ©cution des travaux. Dans ce cas, il faudra dĂ©montrer qu’il y a une urgence Ă  suspendre l’exĂ©cution des travaux classiquement constituĂ©e par le fait que les travaux dĂ©butent et que la lĂ©galitĂ© du permis est sĂ©rieusement douteuse au regard des rĂšgles d’urbanisme.

Unpermis de construire obtenu par fraude peut ĂȘtre retirĂ© par l’administration sans conditions de dĂ©lai. Ce principe rappelĂ© par la Haute juridiction dans un arrĂȘt rendu le 9 octobre 2017, SociĂ©tĂ© Les Citadines, n° 398853, offre l’occasion de revenir sur les rĂšgles applicables en matiĂšre de retrait d’un permis de construire.

Une fois le permis de construire accordĂ©, pour ĂȘtre dĂ©finitif, il doit ĂȘtre purgĂ© de tout recours pour que l’opĂ©ration puisse se rĂ©aliser sereinement. Toutefois, malgrĂ© cette purge des risques de remises en cause du projet peuvent conditions de purge d’un permis de construireLe permis de construire doit ĂȘtre affichĂ© par son bĂ©nĂ©ficiaire sur son terrain, selon des rĂšgles d’affichage strictes imposĂ©es par le Code de l’ tiers souhaitant contester le permis de construire dispose alors d’un dĂ©lai de deux mois pour former un recours gracieux auprĂšs de la Commune, ou un recours contentieux auprĂšs du tribunal administratif. A l’issue de ce dĂ©lai, le bĂ©nĂ©ficiaire d’un permis peut solliciter du tribunal un certificat de non parallĂšle, le prĂ©fet contrĂŽle la lĂ©galitĂ© du permis de construire dans un dĂ©lai de deux mois suivant la transmission du dossier de permis de construire par la Commune. S’il estime que l’acte est illĂ©gal, il peut solliciter son retrait auprĂšs de la Commune ou le dĂ©fĂ©rer auprĂšs du tribunal la Commune dispose d’un dĂ©lai de trois mois Ă  compter de la date de signature du permis de construire pour procĂ©der Ă  son fois ces dĂ©lais expirĂ©s, le permis de construire est considĂ©rĂ© comme purgĂ© de tout recours et donc dĂ©finitif, cependant, le bĂ©nĂ©ficiaire n’est pas Ă  l’abri d’autres risques susceptibles de remettre en cause le risques de remise en cause d’un permis de construire dĂ©finitifD’une part, un permis de construire qui a Ă©tĂ© obtenu frauduleusement peut ĂȘtre retirĂ© par la Commune exemple le bĂ©nĂ©ficiaire a volontairement induit en erreur l’administration. Ce retrait s’effectue sans condition de part, le fait pour le bĂ©nĂ©ficiaire de bonne foi d’un permis de construire devenu dĂ©finitif, de dĂ©couvrir, au cours de la construction, que son projet n’est plus conforme au PLU mais de poursuivre tout de mĂȘme la construction, peut constituer une infraction pĂ©nale.
5) ALORS en toute hypothĂšse QUE, dans la transaction du 16 novembre 2010, la renonciation de la SCI Karous portait non seulement sur les recours pouvant ĂȘtre exercĂ©s contre les trois permis de construire dĂ©posĂ©s par la sociĂ©tĂ© Bouygues Immobilier, mais aussi sur toute demande d'indemnisation, " pour quelques causes que ce soient, liĂ©es aux programmes
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