Avoirdans la mémoire. Posséder quelque science, quelque art, être instruit, habile en quelque profession, en quelque exercice. Avoir l’esprit orné et rempli de choses utiles. Être accoutumé ou exercé à une chose, la bien faire. Avoir le pouvoir, la force, le moyen, l’adresse, l’habileté de faire quelque chose. Pouvoir. — Dans
Écrire pour ne pas être compris ! Paradoxalement, depuis qu'il communique, l'homme a cherché à dissimuler par tous les moyens le contenu de ses messages. La diffusion de l'écriture, si elle a facilité les échanges, a aussi multiplié les personnes capables de déchiffrer missives et notes à caractère confidentiel. Il fallait trouver des systèmes partagés uniquement par des initiés. C'est dans ce monde des codes chiffrés, des lettres insondables et du secret que nous vous invitons à entrer. Attisez votre logique ! Le temps des premières ruses Saura-t-on jamais quand a été créé le premier message crypté ? Était-ce sur les parois des grottes préhistoriques, couvertes de signes toujours indéchiffrables ? Ou plus certainement en Mésopotamie, sur les premières tablettes ayant reçu des traces d'écriture ? On soupçonne en effet un simple potier d'avoir dissimulé les secrets de fabrication de son vernis dans une formule chiffrée. Les successeurs de Champollion ont eu eux aussi la surprise de découvrir des signes étranges, ne correspondant en rien aux hiéroglyphes connus, comme si des scribes s'étaient amusés à réaliser de faux textes pour tester la perspicacité de leurs collègues ! Plus tard, Grecs et Romains laissent de côté l'aspect ludique du secret pour tirer parti de ses avantages stratégiques on imagine par exemple, pour lancer la révolte contre les Perses Ve s. av. de tatouer le crâne d'un esclave puis de laisser repousser ses cheveux... Méthode originale mais qui eut moins de succès que la scytale des Spartiates IVe s. av. bandelette qui ne redevenait lisible qu'une fois enroulée sur un bâton d'un diamètre précis, ou encore l'encre invisible, en vogue pendant des siècles. Un inestimable rompement de cerveau » Vigenère En 150 av. l'historien grec Polybe, conseiller de l'armée romaine, a l'idée d'un carré permettant de substituer facilement des chiffres à des lettres. Par la suite, l'importance de ces chiffres dans le cryptage n'a cessé de grandir, comme le montre le fameux chiffre de César », méthode consistant simplement à décaler les lettres de trois places dans l'alphabet. Mais ce sont les Arabes qui ont permis au codage de devenir une science et non plus un art de l'écriture secrète », comme le qualifiait le Kama-sutra Ve s.. Au IXe siècle, le grand savant Al-Kindi rédige le premier manuscrit sur le déchiffrement des messages cryptographiques où il met en évidence le principe de l'analyse de fréquence des lettres plus une lettre est utilisée dans la langue, plus elle sera présente dans le texte secret. Élémentaire, mais révolutionnaire pour les experts en dissimulation qui n'avaient pas imaginé que leurs méthodes étaient si prévisibles ! Les diplomates de la Renaissance ne peuvent plus s'en contenter et incitent donc les inventifs de leur époque à multiplier les difficultés le marché du secret s'enrichit dès lors de cadrans Leon Alberti, 1467 et autres carrés Blaise de Vigenère, 1586 supposés impénétrables. L'entrée en scène de la logique rend enfin la cryptographie respectable, au point que les gouvernements leur consacrent des cabinets noirs » au sein de leur administration. Le temps des spécialistes est arrivé !... Publié ou mis à jour le 2020-06-09 150511 Accueiltéléphonique du lundi au jeudi de 9h à 18h, le vendredi de 9h à 17h30. Tel : 01 53 43 94 55. secretariat@syndicat-commerce.fr. PERMANENCE TOUS LES MARDI 6 avenue Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris. Métro : Franklin Roosevelt (Ligne 1, Ligne 9) Bus : 28, 42, 73, 80, 83, 93. De 10h30 à 18h00 …ou ma rencontre avec Adam, premier opératif portant un tablier, forcé de gagner sa vie à la sueur de son front Le crâne est présent dans le cabinet de réflexion, il assiste silencieux à la rédaction de notre testament philosophique. Il est témoin de notre entrée dans les petits mystères. Nous le retrouvons plus tard au tableau de loge du Maître en tant qu’acteur de notre exaltation aux grands mystères. Nous tenterons une approche qui lie le symbolisme du crâne dans l’ésotérisme chrétien à sa perception maçonnique. Pourquoi lier les deux ? Simplement parce que l’ésotérisme chrétien a toujours dépassé la dimension religieuse pour toucher aux racines de la tradition première. Nombre de manuscrits maçonniques font une référence expresse au crâne appelé boîte d’os ». Le symbole prend toute son épaisseur lorsque vers les années 1735 s’installe dans les rituels de loge, le grade de Maître. La greffe est liée à la légende d’Hiram et au mystère de la triple voie. Le mot nouveau, objet de la quête, est prononcé de manière aussi décomposée que le corps de l’intéressé. A cette relation triangulaire dans la découverte de la parole perdue s’ajoute bien évidemment la résurrection des corps qui passe précisément par le médium des restes humains, laissant entendre que les os avaient des potentialités latérales occultes. Le crâne est le symbole des symboles par excellence, cette raison devrait suffire à son étude. Chacun peut constater que c'est la partie impérissable du corps. Un a priori se greffe alors sur le paradoxe de la mort et de la survie » du crâne. Le terme survie est choisi précisément s’agissant d’un état qui dépasse le cycle de la vie et qui déborde sur le cycle de la mort. Le crâne en particulier et l’os en général sont des médiums physiques et mentaux de la vie et de la mort voire même de la résurrection. Il sert de support aux trois états correspondants aux trois royaumes celui des vivants, celui des morts et le paradis. Le crâne se trouve au sommet du squelette et plus précisément de l’axe formé par la colonne vertébrale. On considère qu’il est le siège de l'âme, tout comme la grotte, la caverne et le cairn sont des demeures de l'Esprit. Le crâne est donc avec le cœur un réceptacle de vie, mais il symbolise aussi la mort physique, étape par laquelle il faut passer pour renaître à un niveau spirituel supérieur. L’image du crâne inonde l’infra conscience de chacun et il suppose l’idée de finitude de la vie et la naissance du destin. Plus qu’un symbole c’est un verdict auquel chacun tente de se soustraire. Fuite aussi inutile que futile, car ce rappel à la fin des corps de chair introduit la survie de l’esprit. La futilité de la fuite n’implique pas la futilité de la vie. Entre le corps et l’esprit se situe l’âme, idée aussi incertaine et faible que l’esprit survivrait au corps. Cette tripartition chrétienne pose le problème des résidus humains survivants au décès clinique. Ce problème est parfaitement illustré par la grande épopée des reliques qui marqua aussi bien le christianisme que le bouddhisme. On peut légitimement s’interroger sur les fondements d’une telle tradition. Le rattachement à la tradition des reliques de chacune des doctrines poursuit à mon avis deux objectifs. Le devoir de mémoire et le principe résurrectionnel. Le devoir de mémoire bien connu de francs-maçons implique l’attachement à l’objet en général et aux restes humains en particulier. Saint-Thomas-d'Aquin dit les objets n’ont de valeur que s’ils conduisent au Christ », inquantum ducunt ad christum. ». La résurrection des corps fut l’innovation d’un christianisme conquérant. Poursuivre le chemin en esprit diffère de l’idée de renaître au jour du jugement dernier. Être proche d’une relique d’un saint ou la posséder dans son église assura au culte chrétien notamment, une fréquentation et une abnégation des fidèles. Les reliques sont le fonds de commerce de l’église du Moyen-Âge et particulièrement de l’époque gothique. Nombre de constructions furent financées par le commerce des reliques ou leur mise en valeur en exposition payante auprès des fidèles. Le mercantilisme lié aux reliques développa l’attrait du résidu osseux auprès des croyants et fut l’assise matérielle de l’autorité spirituelle des évêques et du Pape face au pouvoir temporel des rois. Être roi de droit divin imposait que l’on consacrât ces derniers en présence du Pape et des reliques. L’abbaye de Saint-Denis est le témoignage irréfragable de la lignée des reliques. En ce lieu sont enterrés 153 rois et reines de France dans la lignée mérovingienne, carolingienne, capétienne et des Bourbons. Ils venaient se faire remettre les attributs de leurs pouvoirs temporels par le légat du Pape, soit la couronne et la pourpre, en présence des ancêtres et de la Sainte Ampoule. L’objet devient sacré et se chargeait naturellement de la force mentale et psychique de ses admirateurs. Qu’elle fût authentique ou pas, elle devient ce que les prières et incantations voulaient qu’elle fût. C’est ainsi que les objets ou les lieux se chargent des flux spirituels qui les caractérisent. Ces chargements » portent sur l’objet d’orfèvrerie le reliquaire, le reste humain l’os fragmenté, cheveux, ongles et le lieu l’église ou la cathédrale. Ils se conjuguent pour devenir puissance agissante dans la vie du croyant. Les trois phénomènes conjugués du résidu humain du saint, de la représentation précieuse du reliquaire et du tellurisme du lieu, amplifient le pouvoir de transport et de communication dans les mondes intermédiaires. Il s’agit bien d’intermédiation entre l’homme et le divin. Au même titre que les anges sont messagers divins, les reliques en appellent au défunt, comme si la mort ne l’avait pas complètement atteint et qu’il pouvait encore intercéder pour nous. Le défunt par ses reliques se trouvait à cheval sur la frontière de la vie et de la mort. La médiation était le but premier de la vénération des reliques. Face à cette valeur sacrée de la relique officielle, demeure le reste osseux de proximité immédiate qui par son caractère anonyme est fuie comme on fui la mort qu’il représente. Celui-ci n’est pas mis en valeur, il est caché dans les replis de la terre. Hormis certaines professions on se garde bien de fréquenter des ossements. Le rappel à la mort des ossements justifie leurs présences dans le cabinet de réflexion. Tout ce qui est vivant sur terre finit par mourir sans complètement disparaître. Par le jeu de la putréfaction reste le squelette qui finit par blanchir. Sans crémation le corps laisse une trace bien identifiable. D’instinct on s’interroge sur notre propre fin dont on peut juger de l’esthétique. C’est tout l’art des memento mori » ou cabinet de vanité que de rappeler cette échéance. Le christianisme auto flagellant met en avant la tripartition du monde avec le paradis, l'enfer, et la terre. Derrière le thème de la chute se profile le salut de l'âme. Ce système amène la mort au premier plan des préoccupations. Dans ce contexte, un but moralisateur chrétien s’impose à l’opposé aux thèmes grecs et romains. Souviens-toi que tu mourras », la phrase était répétée par un esclave au général romain lors de la cérémonie du triomphe dans les rues de Rome. Debout derrière le général victorieux, un serviteur devait lui rappeler que, malgré son succès d'aujourd'hui, le lendemain serait un autre jour. Le serviteur le faisait en répétant au général qu'il devait se souvenir qu'il était mortel, c'est-à-dire Memento mori Une destinée glorieuse n’efface pas la mort. Les Grecs face à la mort avaient imaginé le thème du carpe diem ». D’après Horace, cette mort devait nous inciter à vivre pleinement Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terre d'un pied léger ». S’il existait une vie éternelle après la mort, il fallait en profiter maintenant parce qu'il n'y aura dans ce monde futur ni boisson ni danse. Vivre le temps présent dans l’oubli de l’au-delà ou vivre l’au-delà dans le temps présent ? C’est toute la question qui oppose la philosophie grecque au point de vue doctrinaire de l’église. La franc-maçonnerie comme les mythes d’Eleusis autrefois, réussit l’exploit de lier les deux approches dans le grand cycle de la vie et de la mort, tout ce qui périt finit par renaître symbole de la faux et du blé, mais aussi du sablier. L’homme ne se résout pas à sa fin, non pas par manque de sagesse, mais parce qu’il imagine qu’il subsiste quelque chose d’irréductible dans ses derniers restes. Il enterre ses défunts et prévoit ce qu’il faut pour sa nouvelle vie, une épée, des bijoux, des vivres une barque solaire, etc. Il va jusqu'à ériger des pyramides, un tertre, un cairn pour l’honorer et le protéger. Le corps décédé conserve, via sa part irréductible qui est le crâne, une potentialité d’existence dans un état autre, différent et invisible. Cette invisibilité aux vivants se traduit par l’enterrement ou la mise en caverne. Cette dissimulation est à la fois un retour à la matrice, mais surtout la version terrestre de la montagne céleste. Les monts sacrés sont des lieux de contacts et de médiations avec le céleste, la cavité souterraine est le même symbole dans un ordre inférieur. Ainsi céleste, terrestre, et subterrestre sont pris dans un même axe-chemin L’Axis Mundi. C’est dans l’os, dernier témoignage de son passage sur terre que ce situe la part résiduelle de l’être. Ainsi l’os est d’une nature autre qu’un simple amas calcifié. La porosité moléculaire du tissu osseux et le pouvoir de représentation mentale qu’il déclenche suggèrent que le reste humain est habité par une forme indéfinissable de présence, entité dégénérée et errante de l’âme ou de l’esprit humain. Face à l’os et plus précisément face au crâne et ses orbites énigmatiques, une présence se dessine… Quant il est dit la chair quitte les os » dans la légende d’Hiram ou que le cadavre pue » ou commence à sentir », il me semble qu’allusion est faite à la présence d’entité liée à l’os. Ainsi il n’est pas complètement mort, il reste quelque chose de lui qui est d’une nature différente de la chair agissante. Des restes s’exhale quelque chose qui met en éveil nos cinq sens et plus particulièrement notre instinct. Il est possible aussi de faire le rapprochement avec le principe alchimique du solve et coagula, soit la dissolution des chairs pour une nouvelle recomposition de ses éléments. Il y aurait ainsi une purification par la terre, du moins pour notre Hiram. C’est l’œuvre au noir la matière prend la couleur et l’apparence de la Mort. Les restes osseux sont le précipité de l’être. L’enterrement de l’impétrant dans les replis de la terre est l’accomplissement de son Œuvre au Noir ». Là, hors du temps, il doit se morfondre », c'est-à-dire se fondre et se dissoudre dans la mort. Face au principe de la décomposition organique, il existe une autre tradition qui s’appuie non pas sur l’élément terre, mais sur l’élément feu. L’incinération du corps et la calcination étaient supposées purifier le corps et libérer l’âme qui repart vers sa source lumineuse. Le Caput mortem »est bien signifiant et rayonnant dans le cabinet de réflexion. Il contenait le cerveau, donc la vie s’y cachait. Purifié, ce crâne rectifié-purifié par l’Oeuvre, mérite d’être calciné. Le crâne et la cendre représentent une seule et même matière, à deux stades de son élaboration. Le Livre de la Toison d’or nous annonce le processus Notre corps deviendra premièrement cendre puis sel et après par ses diverses opérations devient enfin le Mercure philosophale, c’est-à-dire, que le métal doit être calciné, réduit en sel et enfin travaillé en sorte qu’on en fasse le mercure philosophal. ». La légende d’Hiram suivant les rites, propose le transfert de l’esprit d’un corps à l’autre ou du moins l’évocation de la poursuite de l’œuvre inspirée par l’idée du relèvement du maître devenu Hiram. Ce qui est retrouvé dans le reste d’un cadavre c’est une parole qui à défaut d’être prononcée par le décédé peut être qu’épelé par trois frères. L’absence de prononciation en une seule fois n’implique pas la méconnaissance du mot. Simplement il ne peut être prononcé dans ce monde, il appartient à un autre état, supérieur c’est certain. Cette différence d’état de l’existence est validée en franc-maçonnerie par le fait d’épeler, par lettres ou par syllabes. Donc l’état du corps et le langage pratiqué suggèrent la présence d’un autre état de l’existence. Le témoignage de cet état réside dans l’os et plus précisément dans le crâne. La médiation entre deux mondes est donc plus que soulignée par le relèvement du maître, fut-il intérieur. De l’horizontalité qui est le domaine des petits mystères, on passe à la verticalité axiale. C’est aussi le passage de la porte basse à la porte étroite. Ce maître squelette est le témoignage d’un autre soi dans une dimension différente et sans chair. C’est l’apanage des grands mystères de mettre en avant la superposition des niveaux d’existence par les différences d’états, de signes ou de langages. C’est une chance que la franc-maçonnerie de tradition ait conservé la mémoire des portes d’accès grâce à l’interprétation symbolique. Le crâne a ceci de particulier qu’il diffère des autres ossements par la forme et sa fonction. C’est avant tout une boite. Une boite d’os pour les anciens francs-maçons dans laquelle était dissimulée une clef, la clef de la loge, autrement dit la clef du temple de Salomon, donnant l’accès au Saint et la vision du Saint des Saints. Ce lieu dissimulé au regard profane, conduit aux vérités supérieures. Il convient donc de poursuivre notre recherche dans les manuscrits anciens des loges opératives d’Angleterre et d’Écosse à une époque où l’hégémonie de la Grande Loge de Londres puis d’Angleterre n’avait pas encore épuré les précieux fonds archaïques et primitifs de nos rites maçonniques. La relation au Crâne et à l’os est faite constamment avec l’arrivée du mot de maçon à l’issue des statuts de Schaw ]de 1599. Il est intéressant de constater que déjà certaines loges accueillent des maçons acceptés en leur sein. Ces maçons acceptés sont fort utiles pour la survie des loges, mais ils sont pour la plupart plutôt cultivés et sensibilisés au rosicrucianisme et à l’hermétisme alchimique. C’est d’ailleurs une grande mode dans les cours européennes que de s’intéresser à cet ésotérisme. Il ne sera pas étonnant de retrouver dans les manuscrits maçonniques de l’époque, des traces de leurs apports. A la lecture des manuscrits, on constate que le crâne est associé au secret contenu dans une boîte dont il faut trouver la clef. Cette clef, finalement semble n’être ni d’or ni d’argent, symboles respectifs de l’autorité spirituelle et du pouvoir temporel, mais d’ivoire. L’ivoire ou la corne a toujours été considéré comme une matière semi-précieuse et hautement symbolique. Cette matière n’est rien d’autre qu’une référence à une excroissance de l’os dont on connaît les pouvoirs depuis la nuit des temps. L’ivoire est tiré des dents et des cornes ou défenses. Les cornes sont une excroissance de l'os frontal des cervidés, elles sont ramifiées et évoquent les branches des arbres et finalement la couronne d’un roi. Cette couronne fait le lien entre le ciel et la terre, avec l’homme roi couronné pour médiateur. La clef d’ivoire ouvre cette médiation axiale à partir du crâne. Support latéral » d’une réalité qui dépasse l’apparence d’une vie profane, puissance rayonnante du résidu humain, condensé ou même précipité du corps de l’âme et l’esprit, support de résurrection future, le crâne représente les forces occultes qui soutendent l’action de l’homme sur son destin. La clef seule ouvre la loge et la loge ou le temple est apparenté au crâne cavité-caverne et boite à secrets. Nous rejoignons ainsi la légende grecque de la boite de pandore, qui une fois ouverte fait échapper les esprits maléfiques qui rendront l’homme à sa jalousie et à son envie. Nous citons 5 manuscrits anciens qui font apparaître une relation entre la boite d’os, la clef-langue et le cœur. Le manuscrit des archives d'ÉDIMBOURG 1696 Q. 13 Où trouverai-je la clef de votre loge ? R A trois pieds et demi de la porte de la loge, sous un parpaing et une motte verte. Mais sous le repli de mon foie, là où gisent tous les secrets de mon coeur. Q. 14 Qu'est la clé de votre loge ? R Une langue bien pendue. Q. 15 Où se trouve la clef ? R Dans la boîte d'os. Le Manuscrit CHETWODE CRAWLEY 1700 Q. 13 Où trouverai-je la clef de votre loge ? R A trois pieds et demi de la porte de la 3 loge, sous le parpaing et une motte verte. Q. 14 Qu'entendez-vous par un parpaing et une motte verte ? R J'entends non seulement sous un parpaing et une motte verte, mais sous le repli de mon foie là où gisent cachés tous les secrets de mon cœur. Q. 15 Qu'est la clef de votre loge ? R Une langue bien pendue. Q. 16 Où se trouve la clef de votre loge ? R Dans la boîte d'os. Le manuscrit DUMPHRIES 1710 Q 10. Où repose la clef de votre loge ? R Dans une boîte d'os recouverte d'un poil hérissé. Q 11. Donnez les caractéristiques de votre boîte. R Ma tête est la boîte, mes dents sont les os, mes cheveux sont le poil, ma langue est la clef. Le manuscrit DE TRINITY COLLEGE 1711 Q Où gardez-vous la clef de la loge ? R Dans une boîte d'os, à un pied et demi de la porte de la loge. Q Quelle distance y a-t-il du câble à l'ancre ? R Autant que de la langue au coeur. Le manuscrit WILKINSON 1727 Q Où gardez-vous vos secrets en tant que Maçon ? R Dans une boîte d'os qui ne s'ouvre ni ne se ferme sans clef d'ivoire ; neuf pouces ou une boucle à ma bouche la clef d'ivoire est pendue par un câble de neuf pouces ou une boucle. Ce câble ou boucle est la langue. Nous conclurons que si la langue est la clef, alors la prononciation du mot est la connaissance. Encore faut-il que la connaissance puisse investir la boite crânienne pour en ressortir en mot prononcé, mais d’après notre tradition, la clef du langage de la connaissance passe par le cœur. Le Crâne est le lieu de conjonction et d’embouteillage des cinq sens. Nous constaterons que cette boite est certes reliée à l’extérieur, mais reste hermétique et sombre lorsque l’on se place à l’intérieur. Nous touchons alors à la limite étriquée d’une boite protectrice chargée d’interpréter le monde et d’accumuler du savoir dans le cadre de la survie. Le cœur heureusement se chargeant de la vie, élabore la connaissance qui donne une vision fulgurante d’un tout. Toute la question ésotérique sera de démontrer que le cœur et le crâne vont pouvoir se rejoindre dans une unité de langage ... ... Il nous faut maintenant détailler cette boite d’os et rechercher dans la qualification de ses parties constitutives, des analogies symboliques avec la tradition maçonnique. Topographie symbolique du crâne La boîte crânienne ou neurocrâne comprend deux parties constitutives d’un monde en soi. Nous utilisons la documentation éd Wp Mars 2011, pour adosser nos commentaires symboliques. La voûte crânienne ou calvaria qui à la même racine que le calvaire sur lequel le Christ fut mis en croix et crucifié formée de plaques osseuses telles des continents, soudées entre elles par des sutures interdigitées extrêmement solides. La voûte qu'elle fût étoilée comme dans une loge maçonnique ou le tombeau d’un pharaon représente le ciel face au plancher du crâne. A la naissance, les os de la calvaria sont séparés par les fontanelles, qui permettent la croissance de la boîte crânienne. Certains y voient une image de la porte étroite, comparée au chakra coronal, c'est-à-dire la fontanelle des bébés, par laquelle la conscience purifiée après tout le trajet de la colonne vertébrale et l'éveil des divers nœuds d'énergie qu'elle supporte s'échappe au moment de la mort physique. On notera que c’est sur cette fontanelle que nombre de cérémonies maçonniques imposent l’apposition de l’épée flamboyante en vue de la transmission. La fontanelle est rouverte l’instant d’un éclair par l’épée rayon. Elle devient clef de voûte et pierre du dôme, lieu du croisement de l’épée sur la tête. C’est aussi un chakra axial qui fait le lien entre la terre et le ciel. Il est intéressant de souligner que la voûte protectrice des regards profanes est présente dans certains grades supérieurs. Dans les légendes européennes et asiatiques, le crâne humain est un homologue de la voûte céleste. Il est une caverne en miniature qui, elle-même, est une représentation en miniature du Ciel. Comme le cerveau, schématiquement la voûte comprend quatre parties ou pôles, nous sommes donc dans une quadripartition polaire qui nous relie à l’anthropomorphisme cosmogonique. C’est une image du monde que le crâne nous propose. Quatre zones significatives sont à retenir la zone frontale, à l'avant formée des os frontaux, ethmoïdes, sphénoïde et percé de cavités pneumatiques creuses les sinus ; le pariétal droit et gauche, latéralement os pariétal et temporal formant les tempes, zones les plus fragiles de cette boîte ; l'occipital à l'arrière os occipital. Le plancher ou base du crâne, formé de trois fosses crâniennes, il est à noter que Hiram au REP se trouve dans la fosse-cavité, il reste donc deux autres fosses pour Hiram de Tyr et Salomon, correspondantes aux trois montagnes sacrées ou sont enterrés ces trois sages. Ainsi la voie ascendante est balisée tant pour les profanes par la montagne que pour les initiés par la fosse Vue endocrânienne du plancher d'un crâne humain avec les trois fosses. o La fosse crânienne antérieure, o La fosse crânienne moyenne, o La fosse crânienne postérieure. Le plancher est donc limité par l'os occipital en arrière et la partie supraorbitaire de l'os frontal en avant. Il est percé de trous laissant passer les différents éléments innervant ou permettant la circulation sanguine à l’intérieur du crâne. On retrouve selon un axe antéro-postérieur ces nerfs qui sont les liens informatifs avec le milieu extérieur. Cela veut dire que le cerveau seul et non relié à l’extérieur est aussi aveugle que les protagonistes de la caverne socratique. Inversement l’ensemble des informations qui sont captées par les nerfs et les sens, est déformé par les filtres qu’ils sont obligatoirement devenus. Les sens se déversent dans une cavité à perception limitée, car aucune boite à os ne peut avoir une vision globale du tout. Passent ainsi, le 1er nerf crânien, le canal optique, les nerfs oculomoteurs, le nerf maxillaire, le nerf mandibulaire, l'artère méningée moyenne, les nerfs faciaux, la veine jugulaire interne et par le trou occipital, en continuité avec la colonne vertébrale représentative de l’axis Mundi, pars lequel passe la moelle allongée et les deux artères vertébrales, etc. Le massif facial est formé de 14 os qui identifient socialement l’individu. Le visage est cette partie que l’on masque lorsque l’on ne veut pas être reconnu, c’est aussi cette partie qu’on maquille pour jouer un rôle dans certains théâtres d’ombre et de lumière… Janus nous a appris que l’on peut avoir deux visages. Le masque, grec ou latin est, plus encore que le costume, un procédé de caractérisation du personnage. Il permet d'identifier, d'entrée de jeu, le héros antique et de nos jours le personnage joué par l’individu. Ici le moi et l’en soi, l’individu et la personnalité se retrouvent à nu, débarrassés de leurs tissus, et pourtant par leurs intitulés ils expriment les sentiments et les besoins du vivant. Ils sont l’expression même du vivant. La plupart des os du visage sont pairs Os lacrymaux pleurer, zygomatiques rire, nasaux respirer, maxillaires goûter se nourrir, et d'autres sont uniques Vomer, Mandibule parler Face à ce descriptif détaillé, nous constatons que le Crâne est un monde en soi, avec sa géographie propre et ses continents. Il en est de même du cerveau qu’il contenait. Le crâne-caverne dans lequel se projettent les ombres portées par les nerfs de nos sens trompe notre jugement et nous incite à agir sous de fausses informations. Ce que doit faire le franc-maçon c’est de tenter d’agir dans le monde autrement, avec l’intelligence du cœur. Sauf à rouvrir définitivement cette fontanelle soudée par l’âge et la perte de l’innocence ? il me semble utile de réserver au vase du cœur et à ses pulsations, la décision instinctive qui contribue à la conversion du regard. Le crâne symbolise le temps destructeur et la vanité de tout attachement humain aux choses périssables. Il peut être également l'attribut de la mélancolie ou connoter la repentance, la méditation et la préparation à la mort Memento mori. Mais le crâne figure aussi aux pieds de Jésus mort sur sa croix. C'est en référence au péché initial qu'il aurait racheté par sa crucifixion suivant la tradition chrétienne. Ce péché est celui d'Adam. La boucle est bouclée. C’est ici le point crucial de notre démonstration. La crucifixion du christ pour racheter le péché des hommes et en premier lieu celui d’Adam qui a fauté se déroule sur le Golgotha qui se traduit littéralement par le mont du crâne. L’iconographie religieuse du Moyen-âge et de la Renaissance représente abondamment la scène de la crucifixion avec au pied de la croix le crâne d’Adam. Cette triple conjonction du crâne porteur de la mémoire fautive d’Adam, du sacrifice du Christ pour le rachat et enfin du Golgotha grotte et montagne, trouve son lien naturel dans le sang qui s’écoule du flanc du christ dans la boite crânienne d’Adam. Ainsi, le sang de Jésus en croix, Nouvel Adam, a pu s’écouler sur le crâne du premier Adam. Cette boite d’os devient alors un calice. Nous savons que la coupe et le calice sont associés par leur forme de triangle descendant, au cœur. Alors est-il possible que le crâne se représente comme le triangle montant ? Le versement du sang dans ou sur le crâne d’Adam consacre cette superposition de l’un à l’autre, comme les deux triangles superposés et entrelacés du sceau de Salomon. Le centre des deux triangles cerveau et cœur, répond à l’axe du bois de la croix plantée au Golgotha à l’aplomb de la voûte protégeant le crâne. Les deux axes de la croix et de la lance ne feront qu’un. Le percement du flanc et donc symboliquement du cœur du Christ par la lance du légionnaire Longinus vaut pour symétrie symbolique le dernier coup asséné su la fontanelle de Hiram par le troisième des mauvais compagnons. D’ailleurs la terre du tertre du Golgotha se fendit au moment de la crucifixion ramenant l’idée de la réouverture de la fontanelle du crâne d’Adam. Les coups ainsi portés, frappent simultanément le centre commun aux deux triangles inversés, la tête et le cœur. Ainsi est résolu le rachat du péché originel qui a fait perdre à l’homme l’âge d’Or de l’humanité. Cette relation triangulaire de cause à effets inverse la représentation du crâne d’Adam. Il n’est plus l’expression d’un reste de culpabilité occulte, mais plutôt un signe palpitant d’espoir dans la recomposition des événements, cette fois-ci dans un sens cyclique heureux, ce qui correspond à la signification profonde du sceau de Salomon qui contient un cœur battant au rythme des grands cycles. Ainsi le crâne du cabinet de réflexion n’est autre que celui du premier homme qui côtoya Dieu au point d’en perdre la proximité. C’est aussi le nôtre. Il est à la fois porteur de la faute originelle, ce qui nous en éloigne instinctivement, mais il reçut le pardon par le sang versé, ce qui nous en rapproche. À notre niveau s’exprime, enfouie dans les profondeurs de notre infra conscience, le souvenir de ces deux instants du cycle. Comme les mouvements d’un cycle, d’instinct nous nous éloignons des restes osseux et du crâne particulièrement, puis fascinés par ce qu’il signifie, nous nous en rapprochons pour n’être que lui. La clef qui ouvre le passage est en lui, mais c’est le cœur qui œuvre… Source Leparcours initiatique du Bwete Misɔkɔ inclut la transmission d’un savoir secret qui dépasse largement le seul savoir-faire thérapeutique. Tout initié doit ainsi en passer par un

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Lespersonnes font ces pas dans un ordre précis et reçoivent des instructions ou un feed-back différents (par exemple du bruit ou de la musique). Pendant les mouvements, avec et sans double tâche, nous mesurerons l’activité cérébrale dans les régions responsables de la programmation des mouvements au moyen d’électrodes placés sur le crâne.

Par David Derrien D’hier à aujourd’hui, de jour comme de nuit, la mare des Fosses Noires n’admet aucune indulgence envers une quelconque aquarelle aquatique. L’obscurité a son domaine, ce trou. Un trou qui, abandonné par l’usage, ressemble davantage à une vulgaire vasière, dont la cavité centrale plonge, à première vue et peut-être à s’y méprendre, à quatre pieds sous terre. Ceinturée de plantains et de roseaux, la mare échappe au palabre des alentours et n’offre un repos qu’aux sangsues fangeuses et autres phytophages qui décortiquent le feuillage. Sa tempérance est aidée en cela par l’abondance de brume nécrophage. Et quand bien même la brume retirerait sa robe fadasse, beau présage à la chaleur de passage, la pluie surgit soudaine et, étouffe la lumière dans des nappes souterraines. L’eau croupissante ajoute à l’inhospitalité de la mare. A part l’agitation désordonnée de quelques gerris en patrouille, qui rident sa toilette, ajoutant à son air un grand âge, l’eau semble, elle-même, sédimentée par le désœuvrement. Les rigueurs de l’hiver en veulent pour leur compte et attribuent une apparence cadavérique, voire mortifère, à l’atmosphère. Le seul avantage qui se soustrait de la gelée, pour le coup salutaire, est l’envahissement freiné des salicaires. L’ambiance appartient au silence abyssal de la mare. Nulle envie pour l’homme de lézarder à ses côtés. Nul besoin de porter les lèvres au sel de sa surface. Qui fut alors cet intrus qui vint tritonner dans un tel marais ? Qui osa interrompre l’ineffable volonté antédiluvienne de la mare de se taire et se terrer ? Pourtant, et s’étant bien gardée d’attirer le passant, la mare devint, malgré elle, le décorum d’un drame. Mais, après tout, n’était-ce pas là son devoir ? Voici son récit. Aux bords intérieurs de la Bretagne, à la jonction des bassins versants de la Vilaine et de la Loire, le bocage nantais exhibe sa pilosité naturelle par des landes préservées. Les talus et les haies se tissent en mailles et s’étirent loin, dans des lignes courbées, souvent chevauchés par des chênes pédonculés. Servantes, les rivières Isac et Hocmard serpentent à travers les champs, selon la soif des occupants, abreuvant avec parcimonie les plus gourmands. L’habitat sauvage s’apparente à une zone de refuge pour des espèces d’une grande rareté, disséminées dans les prairies humides et le bas marais, qui, selon les cas, rivalisent harmonieusement pour conserver certaines d’entre elles. Le triton à crête et son homologue marbré, migrant au gré de leur existence, convoitaient de s’y établir, coexistant, indifférents, avec ceux qui croassaient à l’accueil de la mare. Les pratiques de procréation du triton ne revêtent aucune fantaisie, hormis une révélation rêvée pour un naturaliste tel qu’Arthur d’Isle du Dréneuc, en 1858 le croisement sexué de la crête et du marbré donna naissance à un hybride, le triton de Blasius. Dévoiler sa population serait vain car les accouplements furent fortuits et probablement la résultante d’un interdit encombrant les désœuvrés en mal d’actes hardis. Clandestinement, le triton de Blasius s’établit au lieu-dit les Fosses Noires, dans les parages de Notre-Dame-des-Landes. Amphibien, il fit bien, au fil des saisons, de confondre son corps d’un noir verdâtre sur sa tranche supérieure et d’un aspect jaunâtre sur la frange inférieure. La nature l’a bien doté. La crête, dressée tout le long de l’arête dorsale, lui confère un air rebelle intimider le prédateur est le rôle de cet attribut idéal. Plus que belligérant, le triton de Blasius s’affirme résistant. Il ne lui en faudra d’ailleurs pas moins pour affronter un serf émérite, le laborantin. Le laborantin est employé par l’Université d’Angers via le Groupe Écologique et de Conservation des Vertébrés. Ce laboratoire mena, en toute discrétion, une étude financée par l’Aéroport du Grand Ouest sur la biologie des populations de tritons et l’efficacité des éventuelles mesures compensatoires. Tout le secteur prévu pour l’implantation de l’infrastructure aéroportuaire fut passé au peigne fin. Denis Defage, le laborantin, et son équipe d’étudiants, procédèrent à des relevés de populations, annotèrent les lieux de repos et de reproduction, cartographièrent l’ensemble des mares. Une seule échappa à leur vigilance, la mare des Fosses Noires. Par là même, le triton de Blasius qui ne figurait sur aucun inventaire, fut ignoré. Les visiteurs pénétrèrent pourtant dans les Fosses Noires. Le manque de discernement et, à défaut d’acuité, la mare resta occulte à leurs yeux d’initiés. Peut-être était-ce le trop plein de zèle ou l’enveloppe épaisse remise par Vinci qui anima Denis Defage, mais le laborantin se montra plus coriace, plus aguerri et certainement plus présomptueux. Sa fouille l’emmena loin dans les Fosses Noires. La minutie était son meilleur outil et son allégeance sa meilleure ambulance. Comme beaucoup d’étudiants en master de biologie, Defage connaissait la thèse selon laquelle, une autre espèce d’amphibien, du nom de triton de Blasius », jusque là seulement, et prétendument découverte par Du Dréneuc, s’adonnait avec mesure aux joies de la prolifération. Seul, le naturaliste du 19ème siècle pu attester de la présence du triton de Blasius dans ces contrées marécageuses. Les paris, des plus audacieux, concluaient que cela relevait de la légende ou du fantasme de quelques chercheurs en mal de reconnaissance, Du Dréneuc tentant de dissimuler l’incommodante malchance de verser dans une carrière de crapahuteur crotté. Defage, souffrant certainement du peu d’empathie que soulevait sa condition, s’il jalousait les découvreurs, enviait les légendes. Les légendes entravent les consciences d’un mystère aussi épais que la brume des Fosses Noires. Elles se confinent dans les mémoires travesties, et, se destinent à épouser, œcuméniques, l’œuvre mystique des dieux. Quelles que fussent ses motivations, Denis Defage parvint, après avoir franchi la palissade de roseaux, aux abords du trou d’eau. Les premiers examens de la mare ne soulevèrent guère chez le laborantin de brins d’entrain. La banalité de l’envol de la libellule, surprise, ou l’apathie indécente de la physe, peina le peu d’enthousiasme qui le fuyait. Il s’assit, agacé. Posa la sacoche près de lui, perturbé. Trifouilla la face émergée de la vase avec ses bottes, tracassé. S’immobilisa un bref instant, sidéré. Déplia prestement les jambes, décidé. Pencha le buste en avant et se mit à rire avec une jubilation qu’il ne se connaissait pas. Le triton de Blasius se montrait enfin ! L’animal, dérangé dans sa retraite, n’avait pour sursis que la poudre d’escampette. C’était sans compter sur la dextérité de Defage, tout excité, à l’idée d’entériner les exposés de Du Dréneuc, considéré, à tort, comme un excentrique ou, au pire, un affabulateur, mais surtout de se prêter au supplice de dissection du fameux Blasius, afin d’étaler au vu et au su de tous les curiosités spécifiques au spécimen. Defage saisit le triton de la main droite. De la main gauche tenta d’ouvrir la sacoche. Un regard à droite, puis un regard à gauche. La seconde boucle résiste. Un regard à droite, puis un regard à gauche. La main gauche est fébrile tandis que, mouillée, la droite semble virile. Un regard à droite, puis un regard à gauche. Le temps à la main gauche de se soulager du labeur, le triton de la main droite a fugué comme un voleur. Defage se fige, foudroyé. Defage fulmine, se fourvoie. Il met la main droite dans la gauche et, tout en serrant le poing contre le front, se maudit. Les yeux fermés et sur les genoux, il reprend ses esprits. Il reviendra, c’est promis. Maintenant que la mare et le triton sont l’objet de sa convoitise, il reviendra, c’est écrit. Le triton, se pressentant trituré, trouva refuge dans les tréfonds de son trou. A l’affût il vit le vilain s’éloigner pour, au final, ne plus former qu’un voile. Dans l’immédiat, le danger s’est effacé. Mais s’il revenait ? Et peut-être plus nombreux ? C’est certain ! Si le dialogue est indigent entre le triton et le laborantin, les insectes, s’invectivant peu, s’échangent leur savoir sibyllin. Il en est un qui peut transformer l’eau en vin. Ce savoir, prisé par les sangsues, consiste à soulager leur sac du sang confisqué à un cadavre. Pour recueillir le liquide, un réceptacle est préférable. Ca tombe bien, dans sa précipitation, le laborantin a laissé choir sa gourde d’eau, encore pleine, dont le bouchon à visser a éclaté, conséquence du choc sur le sol. Le triton de Blasius, après avoir détaillé ses mésaventures aux sangsues de la mare, n’ordonne rien, confiant dans le sort réservé à l’eau de la gourde. Le triton ne s’était pas leurré. Le lendemain, aux aurores, le laborantin revint seul. De peur de se faire abuser, Defage entreprit de ne pas divulguer ce qui pouvait faire sa renommée. Tandis qu’il s’apprêtait à poser des appâts, sensés éveiller l’appétit du lézard, Defage reconnut la gourde oubliée. Intrigué par l’odeur semblable à du vin, il la porta à la bouche. Comment dire ? Oui, c’est tout à fait ça, c’était à ravir ! Dans l’euphorie de l’orgie, Defage s’enivra. A tel point que l’alcool le fit sombrer dans un sommeil profond. Le réveil fut douloureux, des jambes jusqu’au sommet du crâne. L’obscurité ambiante, nappée de surcroît par un sinistre brouillard, dissimulait à Defage la mutation de ses pieds en nageoires. Il voulut se relever. Ne trouvant, cependant, aucune assise solide, le triton tituba dans le trou. La panique s’empara du laborantin. La vase aussi. L’eau s’agrippa au triton par des fers agrégés de gouttelettes. Les roseaux ne furent pas en reste et s’assemblèrent en forme de voûte pour couvrir ce départ. Le triton eut beau se débattre, le dénouement n’avait comme issue que la mare. Une mare dont la cavité centrale plonge, à première vue et peut-être à s’y méprendre, à quatre pieds sous terre. Epilogue Une enquête de police fut diligentée. Les moyens de recherche, équipe cynophile, drones, gardes mobiles en faction autour de Notre-Dame-Des-Landes, déployés par le Préfet de Loire-Atlantique, s’avérèrent improductifs. La disparition de Denis Defage ne s’expliquait pas. Un temps, des partisans de la Zone A Défendre, la ZAD, furent suspectés, car des altercations avaient déjà eu lieu dans le passé avec des équipes de naturalistes, rémunérés par l’Aéroport du Grand Ouest de Vinci. Les accusations et les incarcérations eurent comme résultat une recrudescence des affrontements entre les forces de l’ordre et les activistes écologiques. Au bout de deux ans l’affaire dite du triton », référence aux notes mystérieuses retrouvées chez le laborantin, fut classée. La Population, saisie par l’ampleur du drame, contraignit le Président de la République à décréter, dans une allocution télévisée, l’abandon du projet de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes.

Àla mort du seigneur de Minstead, son fils, le jeune Alleyne Edricson, est confié à une abbaye, celle-ci devant le renvoyer dans le monde une fois parvenu à maturité. Ce jour arrivé, le jeune Alleyne part sur les routes et rapidement se lie d'amitié avec

299 241 628 banque de photos, images 360° panoramiques, vecteurs et vidéosEntrepriseSélectionsPanierRechercher des imagesRechercher des banques d’images, vecteurs et vidéosLes légendes sont fournies par nos de l'imageTaille du fichier7,2 MB 177,5 KB Téléchargement compresséDimensions3285 x 761 px 27,8 x 6,4 cm 11 x 2,5 inches 300dpiInformations supplémentairesCette image appartient au domaine public, ce qui signifie que le droit d’auteur a expiré ou que le titulaire du droit d’auteur a renoncé à ses droits. Les frais facturés par Alamy couvrent l’accès à la copie haute résolution de l’ image peut avoir des imperfections car il s’agit d’une image historique ou de dans la banque de photos par tags
Avoirdans la mémoire. Posséder quelque science, quelque art, être instruit, habile en quelque profession, en quelque exercice. Avoir l’esprit orné et rempli de choses utiles. Être accoutumé
Âgés de 15 ans au moment des faits, le garçon et la fille mis en cause comparaîtront de lundi à jeudi à huis clos. Ils encourent jusqu’à vingt ans de prison. Depuis ce lundi 4 avril, deux adolescents sont jugés devant le tribunal pour enfants de Pontoise pour l'assassinat d'Alisha. La jeune fille de 14 ans avait été retrouvée morte dans la Seine après avoir été frappée. La victime a été attirée dans un guet-apens en acceptant un rendez-vous proposé par la suspecte, le 8 mars 2021, dans l'après-midi, sur le quai Saint-Denis à Argenteuil. Les faits Son petit ami, dissimulé derrière un pilier, aurait alors frappé la jeune fille à coups de pied et de poings. Le couple d'adolescents aurait ensuite jeté leur victime, "encore consciente", dans la Seine située à "4 ou 5 mètres plus bas" avec un faible niveau d'eau. Alisha serait morte par noyade selon les éléments livrés par l'autopsie. L'examen a révélé "des hématomes importants sur le crâne, une contusion à l'œil et des ecchymoses dans le dos". Le procureur avait fait état de plus SMS échangés entre les deux suspects. Ils parlaient de "quelque chose à faire avec la victime". La relation entre Alisha et les deux accusés Les trois protagonistes, scolarisés au lycée Cognacq-Jay d'Argenteuil, se connaissaient. Le garçon avait eu une brève idylle avec la victime en février dernier. Une photo d'Alisha en sous-vêtements avait été piratée sur Snapchat, a expliqué le procureur. Elle faisait depuis l'objet de harcèlement sur les réseaux sociaux. Les deux filles en étaient venues aux mains au sein de leur établissement qui avait mis en place une procédure disciplinaire les concernant le 5 février dernier. Selon France Info, le personnel du lycée avait reçu la victime et sa mère en leur conseillant de porter plainte. Alisha avait expliqué avoir été "menacée de mort" mais elle n'avait pas voulu porter plainte. Les familles des deux élèves concernés avaient été convoquées, selon nos confrères, puis informées des faits par courrier recommandé. Ils avaient fait l'objet d'une interdiction de se rendre dans l'établissement et étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi", soit le lendemain de la mort de la jeune fille, selon le lycée. "Ils avaient fait l'objet d'une interdiction de se rendre dans l'établissement et étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi 10 mars", a indiqué le lycée. Les deux suspects s'étaient rapprochés et avaient commencé à s'en prendre à Alisha. "Ils étaient très jaloux d'elle, qui était bonne élève alors qu'eux n'y arrivaient pas", selon la mère de la victime qui s'est livrée à BFMTV. Que risquent-ils ? Les deux suspects encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle. L'excuse de minorité exclut la perpétuité. Détenus dans des quartiers spécifiques pour mineurs, ils seront jugés par un tribunal pour enfants, dont les audiences se déroulent toujours à huis clos, précise Franceinfo. 1yPw8FO. 63 381 58 64 55 206 297 206 205

a la recherche du savoir dissimulé dans le crane